Les poissons de nos cours d’eau sont continuellement en mouvement pour des raisons liées à leur cycle vital. Ils se déplacent pour se nourrir, se reproduire et se protéger des prédateurs ou des conditions défavorables du milieu. La migration constitue donc une phase essentielle et indispensable de leur vie.
Le saumon atlantique:
espèce anadrome
La faune des poissons de la Meuse et de ses affluents comprend 41 espèces indigènes ou assimilées, parmi lesquelles dix espèces de grands migrateurs amphihalins, c’est-à-dire à cycle vital comprenant une phase en eau douce et une phase en eau de mer.
La majorité des migrateurs amphihalins sont dits anadromes : les adultes grandissent en mer et migrent ensuite en eau douce pour se reproduire. Ce type de comportement s’observe chez plusieurs espèces : le saumon atlantique, la truite de mer, la grande alose, l’alose feinte, la lamproie marine, la lamproie fluviatile, l’esturgeon atlantique et le corégone oxyrhinque.
L'anguille européenne:
espèce catadrome
D’autres espèces, dites catadromes, effectuent des migrations en sens inverse au cours de leur vie. Les adultes grandissent en eau douce (ou en eau saumâtre) et migrent ensuite vers la mer pour se reproduire. C’est le cas de l’anguille européenne et du flet.
A l’heure actuelle, la plupart de ces espèces ont disparu ou sont en déclin dans le bassin de la Meuse. Ce triste constat est à mettre en relation avec les activités de l’homme sur son environnement. En effet, la construction de grands barrages infranchissables pour les poissons est, dans la majorité des cas, la cause essentielle de la régression ou la disparition de ces espèces migratrices.